Ce détail permettra de relever que tout le propos de la pièce transporte au fond la question de l’eau … Tout y est évoqué… Des serpillères à l’eau figée des seaux, métaphore du désert, les coulures figées des bougies, les chaussures qui fondent lentement sans en délivrer une goutte, tout au contraire… Les récipients et autres outils de cuisine qui sont en contact permanent avec, sont jonchés là, à sec…. Toutes les métaphores alors au niveau de la sécheresse vont rejoindre les différentes pistes d’images et tels des flashes vont entrechoquer un imaginaire animé de réalité d’aujourd’hui.
Les différents points de vues donnent à voir et à entendre cette foire volubile du raconter, permettant un infini à suivre …. Et pourquoi pas, à réécrire, toujours !!!
©Valérie Ruiz Septembre 2012
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La rencontre est au cœur de mon travail. L’installation Miss Lola a été conçue lors d’une résidence en création au lycée Hôtelier de Mazamet dans le Tarn. L’œuvre donne rendez-vous pour un lieu qui va lui permettre de terminer le geste et sa réflexions. Nourrie du vivant et des vivants, Miss Lola a fait sa place dans l’espace du musée Raymond Lafage, dans sa forme de croisière, avec une autre saveur, pour d’autres rencontres.
Pourquoi le terrain de la performance et de l’installation pour réaliser mes œuvres aujourd’hui ?
Les idées se matérialisent d’abord par la rencontre d’un lieu et de son univers. Je choisis généralement un lieu ou l’humain est dans une situation active de travail ou encore un lieu habité par la mémoire de son acte de travailleur. Vient ensuite la composition d’un espace, son élection et sa conception. Des objets du quotidien, souvent, viennent porter leur histoire et s’y poser. Le seau du maçon en plastic noir est l’un d’eux, le plus fréquent à se présenter à moi. Il est devenu symbole et idyllique, transporteur des ‘rubisolutions’, nettoyeur des contours. Il est le passeur. Des objets qui deviennent pensants et poétiques.
L’installation commence à vibrer et trouver ses premiers souffles lorsqu’un élément terrestre vient accompagner ces objets : l’eau, le sel, le feu, la terre, le sucre, le vin, etc.…
Ingrédients de la mise en vie inhumaine. Ingrédients de la mise en rêve et imaginaire. Ces installations sont ainsi alors, patientes et vivantes, spectatrices de leur futur qui évoluera selon les espaces choisis. Pour leur donner un corps hybride et un mouvement, une mémoire particulière, je leur pose des questions par un ou plusieurs actes humains, eux même chargés de sens. Nous voilà installés pour la performance. Cette forme qui a évolué depuis ses premiers pas permet aujourd’hui d’inviter l’autre, actant toujours de la manière dont il se présente à elle, avec sa sueur (comédien, acteur, spectateur, danseur, chanteur, conteur, coiffeur, pâtissier, performer…. ) .
Bienvenus !